28 octobre 2009

Retour à la civilisation

Notre randonnée va se terminer à l'oasis de Ksar ghilane. La marche d'approche depuis notre dernier bivouac passé à la belle étoile dure environ 1h ;


à l'approche on va croiser des détritus signe de civilisation! le bruit des groupes électrogènes et des 4X4 nous confirme que l'aventure se termine.
Aventure effectuée moitié à dos de dromadaire moitié à pied sera pour longtemps un souvenir exceptionnel.

Seul point positif du retour au monde, la source chaude de l'oasis qui va permettre à certains d'entre nous de prendre un bain régénérateur. Déjeuner confectionné par notre guide, avec une vrai table, sur de vrais chaises  avec la recommandation utile de ne pas faire la vaisselle dans le sable!


L'oasis est un véritable camp de touristes avec tentes climatisées, location de quads, des voitures (c'est quoi ça?) au milieu des palmiers.  Un peu décalé par rapport à ce que l'on a vécu.

Nous prenons congés de nos montures à 4 pattes et de Salem qui repart aussitôt avec un autre chargement, et un collègue chamelier pour retourner à DOUZ, dernière ville avant notre périple : il va mettre 2 jours pour refaire le chemin mais plus court (env. 60 kms quand même!!). Salim fera un bout de route avec nous, puis du stop pour rejoindre son point de retour.



Nous montons dans le mini bus et traversons de nouveaux paysages.  Passage du bac pour Djerba et arrivée à notre hôtel (idem celui de l'arrivée - mais chambre et salle de bain plus correctes!).  Informés de la bonne nouvelle de l'horaire de retour le lendemain pour 5h, nous prenons congés de nos amis marcheurs car le diner sera tôt afin de dormir 3h.

Désert adieu, non plutôt à revoir mais peut être dans d'autres conditions...



27 octobre 2009

Le bivouac

Le lieu du bivouac est conditionné par : trouver suffisamment d'arbustes pour nourrir les animaux, et du bois pour les feux. Le guide et les chameliers connaissant parfaitement l'environnement pensent à ramasser du bois quand le prochain bivouac prévu en manquerait. Une charge de plus pour les dromadaires!

A chaque halte importante (midi et soir) on décharge tout. Puis pour midi, un petit feu pour faire le thé (vert et noir) et salade de crudités (tomates, poivrons, oignons, concombre, olives) et fruits (melon ou grenades très appréciées des randonneurs car très frais). Puis bonne sieste réparatrice, pour tous animaux et personnes. S'il l'ombre n'est pas suffisante, la tente mess est montée.
Pas de problème de déchets, tout est brulé!

Le soir, un 2e feu pour le pain (galettes) faites sur place. Délicieux.

Soupe tous les soirs et couscous (2 premiers jours avec viande), ou pâtes, ou lentilles et dernier soir un couscous légumes. Toujours épicés mais pas pimentés. Des dates à la fin puis le thé vert comme à midi, qui desaltère.


On vit au rythme du soleil. Arrivés au bivouac du soir vers 17h (on suppose car personne a de montre-volontairement), le soleil se couche une fois nos tentes montées, et les mouches couchées. La nuit est fantastique, déjà par les couleurs que procurent le coucher du soleil puis par ce silence étourdissant. Seuls les bruits de quelques animaux (fenec, ou dromadaires qui entravés, vont se restaurer, et le chien qui de temps en temps aboie sur quoi on ne sait pas, c'est quoi>>>jeu que vont se rappeler nos compagnons de voyage qui vont lire ces lignes! Le soir à la seule lueur du feu de camp et quelques lampes frontales, chants et musique tunisiennes grace au tambour que nos deux amis chameliers emportent toujours, discussions, jeux , informations du guide sur cet environnement exceptionnel, ou ses récits d'aventure. Salim et Salemn nos deux chameliers, sont des pitres, toujours le sourire, et des blagues.
Un orage va venir s'inviter un soir, tente mess montée à la hâte pour notre encadrement afin qu'ils se mettent à l'abri.
C'est le soir ou un des chameliers (Salem) est parti au puits (à mi-parcours du séjour) à 3/4 d'heure du camp. Il va mettre du temps, car : remplir les bidons d'eau de 30 litres chacun (6) faire boire les dromadaires (sont capables d'ingurgiter 200litres  chacun pour tenir une 20e de jours) et se diriger en pleine nuit, sans lumière sans indication, c'est incroyable pour nous citadins!

Le ciel offre un spectacle toujours aussi magique. On compte les étoiles filantes, on repère les constellations que chacun peut connaitre. Quel calme, quelle paix...

Où l'angoisse s'installe

Après quelques petites dunettes et plateaux, ça va se corser! marcher dans le sable c'est déjà pas évident mais grimper sur des dunes, les redescendre les remonter, et celles-ci ne sont pas très hautes devient vite un calvaire pour nous 2 + le soleil, rien à voir avec les randos sur un sol dur ... Le rythme est relativement intensif avec un guide, rien à voir avec une rando entre nous.  Prise de panique je m'effondre. Une seule envie retourner en arrière.... car trop difficile, pas assez entrainée. Le guide,  va trouver la solution : monter sur un dromadaire.  Ce qui va être la 2e découverte après la halte de midi. Mais la solution se révèle la seule et unique afin de poursuivre le voyage. A peu près confortable il faut bien se tenir quand l'animal se relève ou se baisse, quand il grimpe ou descend les dunes, mais le chamelier accompagne chaque passe difficile en preparant le terrain à son animal. Une vrai complicité entre eux, et dromadaire très docile. C'est une Pat rassénérée qui arrive au 2e bivouac.

5 jours de marche, environ 80 Kms dans cette immensité autant fantatisque qu'angoissante. Que du sable, quelques arbustes souvent desséchés mais qui apportent de la nourriture aux dromadaires, peu d'ombre donc. L'eau des gourdes est tiède.Le sable s'infiltre partout, et les mouches... car en octobre, période des dattes arrivées à maturation, c'est une invasion de petites mouches qui, du lever au coucher du soleil vous accompagnent.

Retour sur un voyage d'exception

Arrivés à l'hôtel vers 12h30, le plaisir de découvrir le centre de Djerba (pas du côté usine à touristes avec la multitude d'hôtels) sous le soleil bien agréable. Ballade jusqu'au port de plaisance où des pontons sont en cours d'installation, preuve que les voileux ou autres navigateurs vont  bientôt pouvoir faire halte ailleurs que à El cantaoui -port de Tunis-.Petit tour rapide du souk et un petit resto sympa le soir.
Le lendemain matin, rencontre avec les 5 autres personnes du groupe et notre chauffeur qui, 300 kms plus tard dont un partie sur de la piste digne du Paris Dakar, va nous "livrer" au campement où nous attendent le guide, les 2 chameliers et les 6 dromadaires + un chien!  Une certaine fébrilité nous envahit en pensant à la première nuit dans le désert tant attendu.
1er travail, monter notre tente (2 places) ce qui est déjà une aventure...













Puis premier bivouac où l'on nous remet à chacun une assiette (plastique -série picatchou) une grosse cueillère et un verre (plastique) que l'on va garder tout le séjour. Apprentissage de la vaisselle dans le sable! Efficace.



Après une nuit un peu interrompue par le vent dans la toile de tente, consigne est donnée par notre guide de replier notre "chambre" et seulement après le café, afin que les chameliers chargent les dromadaires pendant le petit déjeuner (plus d'une heure pour faire les attelages, de façon très méthodique et équilibrer suivant les montures : réserve de nourriture, d'eau,  batterie du cuisine, trepieds pour feu, bagages, tente mess, matelas mousse, etc...

Et nous voilà partis.


25 octobre 2009

On va vous raconter...


Rentrés ce matin de Djerba (décollage 5h du matin), sommes at home dans la grisaille, mais avec la tête encore ensablée, et c'est le cas de le dire!
Juste pour vous mettre l'eau la bouche l'arrivée lundi au 1er bivouac au sud de Douz, après une piste en 4X4 digne du Paris Dakar.
On se prépare à monter la tente, pour notre première nuit dans le désert tunisien. La suite demain, car dodo car très fatigués et mon randonneur préféré reprend le boulot demain matin ; une pensée émue!!

17 octobre 2009

Bagages bouclés

Dans quelques heures, nous serons à Djerba en fin de matinée (24° annoncés).



Les petits finc ont leur consignes, tout devrait bien se passer. La piscine est bâchée, donc une tache de moins à s'occuper!!
Ce soir, une fois les bagages cadenassés, nous allons essayer de dormir un peu en pensant à notre ballade/bivouac dans le grand erg oriental tunisien (voir message du 11 sept).
Kmescope et appareil photo chargés, mais ne vous attendez pas à avoir des messages tous les jours, certainement pas de connexion là ou l'onv a, sauf Djerba si on trouve un cyber kfé, demain et samedi prochain.

Alors bonne nuit et c'est sûr on pensera à vous dans notre tente, sur le sable, près des chameaux!!